J'ai un chien qui a une notion du goût extrêmement basique. Bon, disons-le, carrément inexistante. Chez mes autres chiens, ce qui est approuvé par la truffe passe directement dans l'estomac, avec parfois une mastication sommaire.
Leur notion du goût semble se diviser en deux catégories: comestible ou non-comestible. Il va sans dire que les nuances comme salé ou sucré sont très secondaires.
Mais chez ce chien, tout ce qui se trouve abandonné sur le carrelage et qui a la taille d'entrer dans sa gueule est classé comestible.
Un jour alors que j'étais en train de me faire un sandwich... (là c'est moi en train d'attraper un cornichon)
Mon chien tournait comme un vautour autour de la table de la cuisine.
Ça a commencé à m'énerver.
J'ai pris un cornichon bien piquant.
La bête se jeta sans méfiance sur l'appât.
Le goût du vinaigre semblait désagréable. Mais le cornichon fut tout de même ingéré. Péniblement.
Aucune expérience n'est concluante si elle n'est réalisée qu'une fois...
Le résultat fut en tout points identique...
La conclusion qui m'ait apparue spontanément était que j'avais élevé un animal stupide.
Mais la stupidité exclurait forcément toute forme de logique. Pourtant si j'ai retenu une chose de mes heures perdues aux côtés des canidés, c'est que leur comportement obéit toujours à une logique implacable. Et mon chien glouton n'y faisait pas exception.
Comme je l'ai dit plus haut, les autres chiens reniflent la nourriture avant de la gober. En sautant cette étape, mon chien glouton gagnait de précieuses secondes et avait toujours l'avantage sur les autres. Même si ça pouvait parfois le mener à quelques déboires...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire